Le musée des beaux arts de Quimper expose sa collection de Pont-Aven

Publié le par ebft


L'été est là, et pour que la fête soit complète, le musée des Beaux-Arts, en profite pour exposer sa collection de l'école de Pont-Aven.

 Certes, au moment où ces peintres étaient abordables, c'est-à-dire au XIXe siècle, le musée a un peu raté le coche, mais il n'est pas le seul. Cependant, depuis la prise de fonction d'André Cariou comme directeur, en 1984, cette collection s'est beaucoup enrichie, non seulement par des dépôts (musées d'Orsay ; Fnac ; ville de Lorient...), mais aussi par des dons comme la superbe série de dessins de Filliger appartenant à André Breton (don d'Aube et Oona Ellégoët) ; un tonneau sculpté à Pont-Aven par Gauguin, déposé en 2003 par la collection Joshua Latner de Toronto ; « Crépuscule jaune sur les vasières de Loctudy » de Maufra, don après l'exposition Maufra... Des achats aussi naturellement, comme « L'oie » de Gauguin (fragment du décor de l'auberge de Marie Henry) et une céramique-sculpture de l'artiste...

Tous les dépôts d'avant 1913 sont au musée définitivement, ceux qui ont été faits jusqu'en 2005 environ, ne sont pratiquement jamais récupérés depuis, par contre, la durée est limitée. Résultat, la collection du musée mérite que l'on s'y attarde. Les principales époques et protagonistes de cette « Ecole » connue dans le monde entier y sont représentés dans quatre salles, par plusieurs oeuvres, comme celles de Schuffenecker, Emile Bernard, Henri Moret, Filliger, Maurice Denis, Sérusier, Mauffra, Jourdan... Soit 38 peintures et 43 dessins rarement exposés.

Une toile de Gauguin

Le musée vient de recevoir en prêt pour trois mois d'une toile de Gauguin « La fenaison en Bretagne »,1888. Il s'agit d'une scène de ramassage du foin dans le champ appelé Le Dérout-Lollichon... C'est à ce moment, que Gauguin oriente sa peinture vers une simplification des lignes et des plans colorés. La composition devient une approche symbolique de ce que le peintre ressent du spectacle qui s'offre à ses yeux. Quelques semaines plus tard, il rompt définitivement avec l'impressionnisme. Au revers de cette peinture se trouve une autre, représentant un bouquet de fleurs près d'une fenêtre surplombant la mer. Ce qui marque aussi la précarité de l'artiste qui utilisait ses toiles recto-verso.

Jusqu' au 14 septembre, 1 er étage du musée.

Source Ouest France édition du 25 Juin 2009

Publié dans Beaux-Arts de Quimper

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