La renaissance de deux artistes

Publié le par ebft







 

 


Bernard Le Floc'h est membre de l'institut culturel de Bretagne. il a servi de "catalyseur" à la publication des ouvrages d'Edouard Doigneau et de Georges Géo-Fourrier.


Édouard Doigneau et Georges Géo-Fourrier, ces deux peintres de la Bretagne, étaient tombés dans l'oubli. Deux ouvrages leur sont consacrés, à l'initiative de l'Institut culturel de Bretagne.


Bernard Le Floc'h est Bigouden de Pont-l?Abbé (29). C'est un passionné de musique, de peinture. Il est membre de la commission «art et architecture» de l'Institut culturel de Bretagne, à Vannes. «J'ai seulement servi de catalyseur à la publication de ces deux ouvrages», dit-il. Le «précipité» tient dans deux beaux livres qui viennent d'être publiés sur Édouard Doigneau (éditions Coop Breizh) et sur Georges Géo-Fourrier (éditions Asia). Deux peintres «occultés», du XIXe et XXesiècles, qui livrent une vision toute différente de la Bretagne. Bernard Le Floc'h se souvient bien de Géo-Fourrier dont il veut réhabiliter l'image. Un artiste «à la silhouette de Toulouse-Lautrec» qui vivait humblement du commerce de cartes postales au pied du phare de Penmarc'h.


Sortie du «purgatoire»

«C'était une peinture méprisée parce qu'il faisait un visage dur aux Bigoudens alors que son éditeur lui demandait du rentable. Mais plutôt que de céder à la pression commerciale, il est resté fidèle à son choix esthétique en renonçant à une brillante carrière d'estampiste à Lyon». Un ouvrage de quatorze gouaches de Géo-Fourrier, accompagnées d'un poème de CharlesLeGoffic, aurait dû voir le jour en 1926. Bernard Le Floc'h a voulu réparer ce raté en sortant ces oeuvres de leur retraite au musée de Quimper. «Après les expositions qui lui ont été consacrées à Pont-Aven et à Pont-l'Abbé, en2002 et2003, c'est la sortie du purgatoire pour Géo-Fourrier», dit-il.

De l'Artillerie à la peinture

Plus académique mais attiré lui aussi par la Bretagne: ÉdouardDoigneau. L'Institut culturel a voulu qu'un document soit également consacré à cet ancien polytechnicien, né à Nemours en 1865, mais démissionnaire de l'Artillerie par goût plutôt pour les canons de la peinture à laquelle il va consacrer sa vie. ÉdouardDoigneau eut notamment pour paysages d'inspiration la Bretagne, côté Sud, du Pays bigouden au golfe du Morbihan. Rien n'avait été fait sur cet artiste, hormis une exposition l'été dernier au Pouldu. Cet ouvrage réalisé par Mme Lemoussu-Chiron, historienne de l'art et Paule Boucher-Doigneau, petite nièce du peintre, comporte une partie bretonne, une partie camarguaise et une partie orientale. Huiles et aquarelles. Un peintre inclassable, «nullement influencé par les bouleversements picturaux de son époque», souligne BernardLeFloc'h, qui compte ouvrir un troisième chantier, sur le peintre lorientais Adolphe Beaufrère. Contact Institut culturel de Bretagne, 6, rue Porte Poterne, à Vannes. Tél.02.97.68.31.10.



source le télégramme édition du 27 janvier 2009

Publié dans Edouard Doigneau

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