Précisions sur Meijer de Haan 8/8: Les dernières années
Meijer de Haan (1852-1895), Autoportrait en costume breton1889, Huile sur toile H. 74 ; L. 54 cm, Collection particulière © DR
Les dernières années
On sait peu de choses sur la vie de De Haan dans les mois qui suivent son départ du Pouldu, hormis le fait qu'il soit profondément touché par la mort de Theo van Gogh en janvier 1891 et qu'il se trouve toujours à Paris lorsque se déroule le 23 mars 1891 le banquet d'adieu à Gauguin au café Voltaire. Il faut ensuite attendre le 18 février 1893 pour retrouver sa trace parmi la population de la commune de Hattem, aux Pays-Bas. Rattrapé par ses soucis de santé, le peintre vit alors ses derniers mois "dans la souffrance et la maladie", comme il l'écrit lui-même à Jo, la veuve de Theo van Gogh. Une de ses connaissances écrit par ailleurs : "il était déjà bien malade et ne croyait pas vraiment avoir encore longtemps à vivre". Il s'éteint finalement le 23 octobre 1895, âgé seulement de 43 ans.
Au moment de son décès, il est encore inscrit au registre de la population de Hattem, bien que deux photos datant de 1897 montrent que sa famille a conservé son atelier d'Amsterdam. Ce n'est que cette année là que le mobilier de l'atelier et certains tableau sont mis en vente.
Les négociations pour céder l'oeuvre majeure de De Haan, Uriël Acosta, au Rijksmuseum n'aboutissent pas et l'on a aujourd'hui perdu toute trace du tableau. Les quelques toiles vendues le sont à un prix dérisoire et celles demeurées dans la famille sont dispersées après la Seconde Guerre Mondiale. Restent les oeuvres que Meijer de Haan a laissé derrière lui en quittant Le Pouldu. L'ensemble a été conservé par Marie Henry, pour être finalement partagé entre sa fille aînée, Léa, et surtout Ida, la fille de Meijer de Haan, née au cours de l'été 1891.
Au début des années 1950, celle-ci a vainement tenté d'intéresser le musée d'Amsterdam à l'oeuvre de son père. L'héritage français de Meijer de Haan est finalement vendu en 1959 à Drouot, et dispersé dans plusieurs musées ainsi que dans des collections privées.
Source Musée d'Orsay