L'art d'André Raffray se dévoile

Isabelle Biseau, maire de Pont-Aven, Catherine Elkar, directrice du Frac Bretagne et Estelle Guille des Buttes-Fresneau, conservateur, présentent les oeuvres d'André Raffray, exposées au Musée des beaux-arts de Pont-Aven: "Le Christ jaune de Paul Gauguin", "Le Christ vert de Paul Gauguin" et "Le calvaire de Nizon"

Programme chargé samedi soir au musée des beaux-arts et au centre international d'art contemporain. Le moment très attendu de la soirée de la Nuit des musées était assurément la présentation du «Christ vert de PaulGauguin», d'André Raffray. Malheureusement très souffrant, l'artiste était absent, mais comme l'a précisé Catherine Elkar, directrice du Frac Bretagne (Fonds régional d'art contemporain), «il est là par l'esprit et par le coeur». C'est donc seule qu'elle s'est chargée de la présentation des oeuvres de «ce jeune artiste de 80 et quelques années, un artiste autodidacte, qui a pris des cours par correspondance auprès de l'école ABC».

Le Christ jaune de Gauguin devient vert

Né dans une famille de photographes, il est très vite attiré par le dessin. Ayant beaucoup d'admiration pour les peintres qui ont réalisé des paysages, il essaye de trouver l'endroit exact où l'artiste a réalisé sa peinture, puis il le photographie. «Il fait une projection et au crayon, il fait le contour, c'est le moment fondamental... Après la mine de plomb, il s'est enhardi. C'estpetit à petit qu'il a substitué la peinture à l'huile au crayon de couleur», explique Catherine Elkar. Sa démarche est d'avoir les mêmes proportions que la toile de l'artiste, il en réalise dix entre1977 et1981. Ses premières peintures donnent lieu à une exposition à l'espace Pompidou, en 1981, intitulée «dix paysages, onze paysagistes». En 1978, il choisit de refaire le «Christ jaune de Paul Gauguin» et en 2008, c'est le «Christ vert de Paul Gauguin», sur une commande du Frac Bretagne. Pour le calvaire de Nizon, il fallait trouver le moyen de s'élever. Grâce à un échafaudage, il a pu trouver le bon angle pour la photographie. Il a cherché à reproduire, avec une précision presque photographique, avec de simples crayons de couleur. Celadonne un effet vraiment surprenant, à découvrir jusqu'au 20septembre au musée de Pont-Aven.

Elodie Cariou échange avec le pulic

Au Ciac, Centre international d'art contemporain, Élodie Cariou clôturait son exposition «Destination» avec la Nuit des musées. C'était pour elle l'occasion d'échanger encore une fois avec le public devant ses sculptures, gravures et photos inspirées par la thématique des ponts et passerelles et particulièrement ceux de Pont-Aven.

Source Le Télégramme édition du 18 Mai 2009