Les oeuvres d'Adolphe Beaufrère exposées au Pouldu
Jusqu'au 15 juin, la Maison Marie Henry, abrite une exposition temporaire, sur les pas des Nabis, « Adolphe Beaufrère et l'art sacré ».
Lors du vernissage, Joël Beaufrère, petit-fils de l'artiste, a fait découvrir le graveur. Né en 1876 à Quimperlé, il se présente aux Beaux-Arts en 1897 et découvre la gravure suite à une rencontre en 1902, avec Jean Frélaut. Il se marie en 1905, en Belgique. En 1906, naît Jean-Noël, son fils, et cette même année, il fait sa première exposition à la Galerie nationale. En 1909, Beaufrère quitte définitivement Paris pour venir s'installer au Pouldu où, il y vit deux années consécutives.
Puis épris de grands espaces, il va résider deux ans en Algérie et voyage en Espagne, en Italie jusqu'à la guerre qu'il fait dans un bataillon breton d'infanterie. Ensuite, il expose à Londres, Los Angeles, Paris obtenant de nombreux grands prix.
Après avoir acheté une maison à Larmor-Plage, il poursuit son travail réalisant trois suites : Bretonne, Provençale et Algérienne et en 1937 des gravures pour le pavillon algérien de l'exposition universelle.
C'est à nouveau la guerre et, en 1940, pour échapper aux bombardements, il vient à nouveau se réfugier au Pouldu, à la villa « Ty Simone », rue des Grands-Sables, jusqu'en 1944, période au cours de laquelle il reçoit le Grand Prix de la Gravure française.
Il part à Riec, jusqu'à son retour dans sa maison de Larmor en 1945. Jusqu'à sa mort, ce graveur de génie a poursuivi son oeuvre de créateur, d'illustrateur et ensuite de peintre, huiles et aquarelles, ses yeux ne lui permettant plus de graver.
Il décède en 1960 et est enterré à Quimperlé.
source Ouest France édition du 18 Avril 2008