Chronique de Marie Henry - Les Ursulines "incendie de 1683"
Etat après l´incendie de 1683
« Dans un pavillon du côté levant à trois stages ou il y avait des voûtes au premier étage, tout a été incendié et brûlé et il n´y reste que des murailles (...) ; dans l´aile droit du bâtiment du côté de l´orient, à quatre étages de hauteur, tout a été pareillement incendié et (...) n´est resté que murailles sans portes, fenêtres ni couvertures (...). Dans cet endroit de bâtiment, il y avait le grand parloir, la classe, les greniers, la cuisine et huit chambres de religieuses (...). Dans le corps de bâtiment jusqu´à l´église du côté du nord contenant quatre étages, il y avait six parloirs, les tours de la maison [il s´agit sans doute de ce dispositif tournant en bois aménagé dans l´épaisseur d´un mur destiné à déposer les enfants abandonnés], la sacristie, la chapelle Saint Joseph, le haut choeur, douze chambres et des greniers ou étaient les provisions de la maison (...), lesquels bâtiments étaient entièrement brûlés sans aucune porte, fenêtre, charpente ni couverture et qu´il n´y est resté que les murailles endommagées (...). L´église est entièrement consumée sans autre reste que les murailles (...) ; sur ladite église, il y avait un dôme à trois étages avec une pyramide garnie de plomb, sur le précédent bâtiment, il y avait un autre dôme et une cloche lesquelles dômes et cloche ont été tous consumés (...). La couverture du cloître est entièrement perdue et défaite comme aussi plusieurs lambris qui y étaient (...). La couverture du choeur [des religieuses] jusqu´au dernier dôme qui est resté, a été entièrement démoli pour arrêter le feu (...). La plus grande partie des meubles que l´on a pu sauver ont été entièrement cassés et brisés pour avoir été jetés par l´abondance du peuple qui vint pour arrêter le feu. »
A.D. Finistère, 39 H 5