Chronique de Marie Henry - les Ursulines (2)

cadastre en 1824
En 1683, un incendie ravage la totalité des parties supérieures du bâtiment nouvellement construit.
Un procès verbal indique non seulement l´étendue du sinistre mais permet aussi d´entrevoir certaines caractéristiques architecturales et fonctionnelles des espaces (voir extrait du procès verbal de l'incendie en 1683).
Une campagne de reconstruction, en grande partie à l´identique, avec reprises visibles au niveau des combles, a lieu entre 1684 et 1689 : reconstruction probable du pignon de l´église et mise en place d´un nouveau clocher à dôme (disparu) qui figure sur le dessin de Robien de 1737 ; l´ancien clocheton est ne semble pas avoir été rebâti. Entre 1688 et 1690, construction, dans le sud-est de l´enclos, de la chapelle Notre-Dame du Grand Pouvoir ; l´édifice qui figure sur le cadastre de 1825 et le plan de Troalen de 1924, a disparu au début des années 1930. Entre 1711 et 1716, mise en place d´un portail d´entrée au nord et d´une seconde clôture à l´ouest. Les travaux sont exécutés par Mathieu Mahé, maître-maçon, également actif au cloître de l´abbaye Sainte-Croix ; ces éléments figurent encore sur des photographies anciennes. En 1720, construction, pour plus de 37 000 livres, de l´aile ouest (cloître, réfectoire, dortoirs), du pavillon sud-ouest, d´un escalier et d´une courte aile en retour d'équerre à trois travées représentée sur le dessin de Robien exécuté en 1737. Entre 1733 et 1789, plusieurs parties de la ferme de Bel Air, logements, laiterie, écuries, étables et porcheries, ont été construits ou reconstruits (le logis en 1733, la buanderie en 1761, le pressoir à cidre en 1767, la boulangerie en 1789). En 1789, le domaine (bâtiments conventuels, jardins potagers, jardins d´agrément, vergers, dépendances agricoles) couvre une surface d´environ 15 hectares. Expulsion des religieuses et vente comme bien national en 1792. Retour de la congrégation et reprise de l´enseignement à partir de 1803. Le plan cadastral de 1824 reflète l´ensemble de l´emprise foncière et d´un plan-masse sans doute peu différent de l´état antérieur à la Révolution. Un petit cimetière jouxte le choeur des religieuses au nord. Les bâtiments de service sont toujours regroupés autour de la métairie de Bel Air. En 1827, réfection de la charpente et de la toiture de l´église et mise en place du lambris peint actuellement en place. En 1846, fermeture du cloître par des baies vitrées. En 1851, commande de 4000 tuiles en terre cuite acheminées depuis Nantes par voie maritime. En 1856, mise en place des fausses voûtes en plâtre du cloître par Brévini père, plâtrier et entrepreneur de Quimperlé. (à suivre)