L'expo « Gauguin et ses amis » : à partir de dimanche prochain
Le 8 mai 1903, Paul Gauguin, épuisé, oublié, solitaire, meurt dans sa case, aux îles Marquises. Au Pouldu, on se souvient de cette époque et nous avons des témoignages directs de nos mères et grands-mères qui ont connu Gauguin. «Il rentrait tard et tapageusement», raconte l'une d'elles, et aussi cette autre qui, petite fille, «avait peur dans sa chambre, séparée de celle du peintre par une simple cloison en planches». Il ne faut pas oublier que parmi ses contemporains, Filiger n'est mort qu'en 1928, O'Connor en 1940, Emile Bernard en 1941, et Marie Henry en 1945. Au Pouldu, les paysages sont toujours là, la maison isolée du douanier, Kersellec, et la Maison du Pendu domine toujours la plage des Grands Sables. C'est bien ici, en cette auberge isolée, chez Marie Henry, au bord de l'océan, que s'élabore à pas de géant cette révolution picturale qui va substituer l'idée à l'objet, l'allusion à la chose, et le symbole au réel. La Maison Marie Henry est un lieu de mémoire où l'on peut admirer les oeuvres originales, retrouvées, des artistes qui y vivaient ou y passaient, tels Gauguin, bien sûr, mais aussi Filiger, Seguin, Emile Bernard, Maufra, Cuno Amiet, Jourdan, Du Puygaudeau, Delaunay, Bonnard, Ibels, Jossot, Dalavallée, Rasetti, Valloton, le douanier Rousseau, et Odilon Redon.
Qualité et diversité
La qualité, l'authenticité, et la diversité des oeuvres présentées à la Maison Marie-Henry par des hôtesses-guides compétentes, ont obtenu jusqu'à présent un franc succès. De leur côté, les historiens d'art, leurs étudiants, les collectionneurs, les amateurs éclairés, vont découvrir des peintures, gravures et documents rares ou inédits, et une juxtaposition d'oeuvres et objets difficiles à réaliser dans un musée, mais qui trouve naturellement sa place ici. Et chacun, dans l'ambiance rustique et savamment recréée, peut revivre l'étonnement et l'émotion d'un hôte de passage : ici même, un soir d'octobre 1889, le jeune André Gide n'avait que 19 ans et n'osait adresser la parole à ces peintres insolites et inconnus, pieds nus, débraillés, qui chantaient à tue-tête. L'exposition «Gauguin et ses amis» sera visible à compter du 22 juin 2003.
source le télégramme édition du 16 juin 2003
Qualité et diversité
La qualité, l'authenticité, et la diversité des oeuvres présentées à la Maison Marie-Henry par des hôtesses-guides compétentes, ont obtenu jusqu'à présent un franc succès. De leur côté, les historiens d'art, leurs étudiants, les collectionneurs, les amateurs éclairés, vont découvrir des peintures, gravures et documents rares ou inédits, et une juxtaposition d'oeuvres et objets difficiles à réaliser dans un musée, mais qui trouve naturellement sa place ici. Et chacun, dans l'ambiance rustique et savamment recréée, peut revivre l'étonnement et l'émotion d'un hôte de passage : ici même, un soir d'octobre 1889, le jeune André Gide n'avait que 19 ans et n'osait adresser la parole à ces peintres insolites et inconnus, pieds nus, débraillés, qui chantaient à tue-tête. L'exposition «Gauguin et ses amis» sera visible à compter du 22 juin 2003.
source le télégramme édition du 16 juin 2003