La maison de Marie Henry. Un refuge pour les peintres

Les vivres venant à manquer, Sérusier, Filiger, Gauguin, De Haan trouvent refuge à la buvette de la plage du Pouldu. Une maison simple, petite auberge, tenue par Marie Henry, fort jolie, que ses clients ont appelé «Marie Poupée». Elle ne peut faire crédit mais ses prix sont beaucoup moins élevés qu'au centre de Pont-Aven. La maison aux volets bleus a fait l'objet d'une reconstitution exceptionnelle. Ce n'est pas un musée. Ici, les objets sont usuels même s'ils sont agencés pour évoquer la vie des artistes qui y ont vécu. Sur les murs, une estampe japonaise, une gravure de Dürer, des images d'Epinal, oeuvres qui ont stimulé les influences des peintres. A l'étage, la revue illustrée «Le Tour du Monde» ouverte à une page sur Tahiti laisse imaginer que Gauguin y a puisé son envie de dernière destination. Thierry Dussard et Elise Eckermann, auteurs de «Dans le sillage de Gauguin» insistent : «Il faut aller voir cette maison Marie Henry, elle en dit plus long que tous les livres».
source le télégramme édition du 6 juin 2003