Maison Marie-Henry. Le sacré version Beaufrère

Publié le par ebft



La Maison Marie-Henry du Pouldu accueille, jusqu'au 15 juin, une exposition consacrée au Larmorien Adolphe Beaufrère. L'angle choisi : ses oeuvres inspirées par les thèmes bibliques. Adolphe Beaufrère, qui est né à Quimperlé mais qui a surtout vécu à Larmor-Plage, où il est mort en 1960, est de plus en plus apprécié par les amateurs ; et une visite à la Maison Marie-Henry ne fera que les conforter dans leur admiration. Ceci dit, c'est un aspect bien particulier de son oeuvre que la responsable du site, a choisi de mettre en valeur. Quand on parle d'Adolphe Beaufrère, on pense habituellement à sa fascination pour la Bretagne rurale, hors du temps, qu'il parcourait à bicyclette pour bien en saisir l'essence. C'est cette facette de son oeuvre, et dans sa version picturale, que le musée de Pont-Aven avait mise en pleine lumière lors d'une grande exposition présentée pendant l'été 2005.

En Algérie

Mais cet artiste discret a aussi fait des voyages ; il a notamment passé deux années en Algérie avant la Première Guerre mondiale et ce séjour l'avait profondément marqué. Il était à l'époque artiste boursier et c'est avec ce statut qu'il passera deux années dans la Villa Abd el Tif, l'équivalent de la Villa Médicis ou de la Casa Velasquez. De ce passage sont nées des gravures qu'on pourrait rattacher à l'art sacré, dans la mesure où il y décline notamment des thèmes bibliques comme la fuite en Egypte dans un décor qui fleure bon le Maghreb d'autrefois. Deux maîtres-mots : pudeur et justesse.

« L'apogée de son art »

Une cinquantaine de gravures sur cuivre (complétées par quelques huiles et aquarelles), la plupart inédites, sont présentées au Pouldu. « A l'écoute de la leçon d'ouverture des Nabis, pour qui toute religion était respectable et chaque questionnement sur un éventuel au-delà fondamental, Beaufrère atteint ici l'apogée de son art ». Et cette exposition est aussi, bien sûr, l'occasion de (re)découvrir ce lieu plein de charme qu'est la Maison Marie-Henry, avec tous les fantômes de la bande à Gauguin flottant entre les poutres.





source le télégramme édition du 19 avril 2008

Publié dans Adolphe Beaufrère

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