Le peintre Renault sort ses trésors cloharsiens
Porsach, Kermaria, Doëlan, Kerguivarec, La Roche-Percée, Le Kerrou... De Clohars, l'artiste Jean Renault a peint tous les recoins. Du 6 avril au 28 mai, c'est ce matériau jamais vu du public qui sera exposé à la Maison Marie-Henry.
Le peintre Renault sort ses trésors cloharsiens
Avant de dévoiler sa série de toiles sur « L'Apocalypse de saint Jean », ce sont des oeuvres plus anciennes, des paysages et des toiles du projet « Capitaine Cook », que l'artisite Jean Renault exposera à la Maison Marie-Henry.
A l'école de la nature
En 1973, l'homme se fixe définitivement à Kerguivarec. D'aucuns diront qu'il s'est « retiré en peinture ». Aimanté par la mer, il emprunte tous les chemins côtiers, pour s'imprégner de l'évolution des paysages et consigner la moindre « curiosité » sur ses carnets à dessins. Les tableaux et dessins qui seront exposés à la Maison Marie Henry transpirent de cette connaissance de la nature, son école à lui. Elles correspondent à une époque où Jean Renault revient progressivement vers la figuration. Dans un premier temps, ces oeuvres sont des répétitions de paysages géométriques, de petits formats réalisés sur toile et marouflés sur un support de bois. Les couleurs restent semblables d'une composition à l'autre, à l'inverse des formes et de leur agencement, qui montrent des déplacements infimes et discrets. Puis, lentement mais sûrement, la célébration d'un lieu intègre ceux qui l'habitent : c'est le projet « Capitaine Cook », ou la réalisation in situ de six toiles représentant les femmes au travail dans la conserverie.
Un plaisir purement affectif
Pour Jean Renault, exhumer ces vieilleries est un plaisir purement affectif. « Certes, elles ne sont pas d'un intérêt capital par rapport aux travaux qui suivront, mais ça existe, alors pourquoi les renier ? Et puis, c'est vrai, je trouvais sympa de montrer aux gens d'ici des peintures qui ont été faites quand eux-mêmes étaient plus jeunes ». Dans quelques mois, le peintre devrait dévoiler ses derniers travaux « dans une salle du secteur », à savoir une série impressionnante de 24 toiles sur « L'Apocalypse de Jean ». Série qu'il termine actuellement, tout en menant de front un vaste chantier de refonte du plan couleur du Centre de Kerpape. « Il faut nationaliser Renault », s'était enflammé Louis Le Pensec, lors d'un précédent vernissage, en 1999, à la chapelle des Ursulines. Pour l'exposition à venir à la Maison Marie-Henry, peut-être qu'une médaille de la commune de Clohars suffirait. Exposition à la Maison Marie Henry, 10, rue des Grands-Sables au Pouldu, du 6 avril au 28 mai 2006.
source le télégramme édition du 27 mars 2006